comédienne et compositeur

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Deux mots !

UN monologue de PHILippe dorin pour catherine pavet

avec la participation de Jean Huleu

 

Une fille seule… Enfin, presque… Elle est accompagnée de son sac à main d'où elle tire des reliques avec lesquelles elle entame un étrange dialogue dansé.Entre Bonnie de Bonnie and Clyde et Winnie d'Oh les beaux Jours, elle navigue entre surréalisme et dérision.

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Presse

Minuscule rebelle

Avec « Deux mots ! », le Français Philippe Dorin, avec qui ont collaboré ailleurs les Québécois des Deux Mondes, pratique une dramaturgie du minime, du glissement imperceptible, du rapport très ténu entre les objets de nos vies, entre les mots et les choses. On est un peu chez Prévert, nous avait déjà soufflé le programme, mais alors là, avec un doigt de rock’n’roll et une dose homéopathique de « punkitude »…

… Dans ce cube noir qu’habite délicieusement Catherine Pavet, à travers ce texte aux phrases si courtes, hachées fin, ce qui importe demeure l’importance de faire son chemin soi-même, de peser ses trouvailles, d’assumer sa voie. Quitte à devenir Calamity Jane plutôt que citoyenne respectable, si c’est là notre appel…

… Portant tout ça sur sa courte charpente, le menton haut, Pavet fait de ce dévoilement un jeu de piste subtil et surprenant. Elle donne par moments l’illusion d’errer et de pépier dans l’espace, à l’instar du poussin qui s’agite à ses pieds, alors qu’il n’en est évidemment rien. Faut voir comment son personnage va bosser solidement le Clyde de sa Bonnie, figurant silencieux mesurant deux têtes de plus qu’elle, ou tapocher sa batterie triomphalement avant de disparaître dans un nuage de fumée. Une authentique rebelle de poche. Encore à l’Usine C, ce samedi soir seulement.

 Alexandre Cadieux « Le Devoir » – Montréal – 19/11/16

 

Photos de Guillaume Mangold